Sauvegarde de l’église

un peu d’histoire…

  • 1670 : construction à Grivesnes d’une chapelle dédiée à Notre-Dame de l’Assomption.
  • 1801 : le château de Grivesnes revient à Antoine Louis Gabriel Vicomte de la Myre, de par son mariage avec l’héritière des Goussencourt.
  • de 1835 à 1845 : Antoine Louis Gabriel Vicomte de la Myre, sur le terrain du château, édifie pour son usage personnel une chapelle de style oriental dédiée à Notre-Dame. Il confie l’ornementation intérieure aux célèbres artistes amiénois Aimé et Louis Duthoit qui reproduisent dans le choeur de l’église la Gloire sculptée au 18e siècle pour la cathédrale d’Amiens. Les rais de lumière, en bois, sont dorés à la feuille d’or.
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  • Six statues garnissent l’église: saint Joseph, saint Eloi, saint Louis, saint Antoine, la Vierge et saint Aignan. Saint Aignan est le patron de la paroisse.
  • 1862 : le comte de Beaurepaire, petit-fils de Mme de la Myre, fait don de la chapelle à la commune. Elle devient l’église paroissiale.
  • 1867 : la commune envisage de faire construire un clocher mais la guerre de 1870 et les prix qui augmentent, freinent les travaux.
  • de 1872 à 1875 : construction du clocher selon les plans de l’architecte Delefortrie et sous la direction de Viollet-le-Duc, financée par les habitants. Le clocher fut détruit lors des bombardements du printemps 1918.
  • 1876 : le « conseil de fabrique » (sages qui régissent l’église) passe un marché pour 3 cloches.
  • 1880 : des orgues, offertes par le Comte de Beaurepaire, sont installés au centre de la tribune au fond de l’église. Ils seront détruits en 1918.
  • 1918 : lors des combats, le 31 mars 1918, jour de pâques, le dôme, point stratégique, est éventré, la voûte de la coupole s’écroule, la nef en partie s’effondre, le clocher est décapité, mais la « gloire » et les cloches restent intacts, elles sonnent l’armistice de 11 novembre 1918.
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  • de 1922 à 1928 : l’architecte rouennais Emile Thomas est chargé de la restauration du clocher et de la coupole. La mairie de Rouen, devenue marraine de guerre de Grivesnes, subventionne la reconstruction de la mairie et de l’école.
  • 1928 : achat du petit orgue de facture Cavaillé Coll de la Sorbonne.
  • 1944 : l’église est relativement épargnée par la seconde guerre mondiale, seuls les vitraux sont soufflés et remplacés par des vitres.

Mais depuis :

  • 1951 : des fuites difficilement colmatables apparaissent sur la coupole.
  • 1954 : le mur de la nef, côté château, et celui du centre se lézardent. La commune finance les tirants conçus par les artisans du village pour assurer la stabilité de l’église.
  • 1960 : l’enduit en plâtre qui garnit le dessous de la coupole se détache et tombe en morceaux. Les infiltrations d’eau continuent.
  • 1966 : un orage de grelons détruit la toiture du clocher et la partie arrière de la nef.
  • 1982 : la « Gloire » et les autels latéraux sont classés à l’inventaire des Monuments historiques.
  • 2000 : après un orage provoquant des détériorations, l’église est fermée au public pendant 6 mois.
  • 2003 : les démarches laborieuses de M. Claude Dubois, maire de la commune, pour la restauration du dôme de l’église aboutissent enfin. Les années qui suivent voient la réhabilitation de la couverture du dôme, ceci ne représentant qu’une première tranche dans les travaux à prévoir.
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  • 2005 : M. Claude Dubois, maire de Grivesnes, obtient le classement de l’église dans l’inventaire des « Monuments Historiques« .

L’église de Grivesnes inspirée par la cathédrale d’Amiens
On y retrouve la « Gloire » des frères Duthoit dans le choeur, les autels latéraux, l’intervention de Viollet-le-Duc dans la construction du premier clocher ainsi que, malheureusement disparu, l’ange pleureur sur le tombeau de la famille Lenain au cimetière Saint-Aignan de Grivesnes.