Histoire du village de Grivesnes

Grivesnes, petit village Picard niché dans un écrin de verdure au creux de la vallée de la Noye, compte 413 habitants, 176 habitations et s’étend sur 1800 ha avec 14 kms de chemins. Il est situé à 35 kms d’Amiens, de Compiègne, de Beauvais (à 35 mn de l’aéroport), à environ 10 kms d’Ailly sur Noye, de Montdidier, de Moreuil, de Breteuil et près des entrées d’autoroutes menant à Lille, Paris avec l’aéroport de Roissy (55mn), Rouen sans oublier la gare TGV de Haute Picardie (45 mn).
En pleine expansion, très orienté vers l’agriculture, le village est entouré de champs et des pâtures en occupant le centre contribuent à son âme campagnarde.

Quatre hameaux lui sont rattachés : La Folie, Le Plessier ainsi que Septoutre et Ainval ; communes qui ont fusionné en 1829 et ont été annexées en 1965.

Grivesnes possède :

  • 3 églises (Grivesnes, Septoutre, Ainval), 1 chapelle au cimetière de Grivesnes et le clocher de l’ancienne église Saint-Nicolas au Plessier.
  • 3 cimetières (Grivesnes, Ainval, Septoutre).
  • 2 salles de classes (CP et CE1) faisant partie d’un RPI réunissant 9 communes (Grivesnes, Malpart, Coullemelle, Chirmont, Sourdon, Esclainvillers, Villers-Tournelle, Quiry-le-Sec, Folleville).

Dans le centre du village, sur une place verdoyante traversée par une belle allée se trouvent la mairie, l’école, la salle des fêtes et le terrain de boules. Face à cette allée se dresse le château, mémoire vivante de la grande guerre.
Grivesnes fut le butoir contre lequel se brisèrent les assauts de la Garde Impériale allemande qui devait obtenir une brèche définitive indispensable pour atteindre Paris. Le 31 Mars 1918, jour de Pâques, un combat sauvage s’engagea au corps à corps, maison par maison, jardin par jardin, cave par cave mais une poignée d’hommes barricadés dans le château résiste avant de recevoir l’aide des troupes venant du Plessier et qui repoussèrent l’ennemi. Du château de Septoutre, Clémenceau, surnommé le Tigre, surveilla la bataille, Grivesnes devint alors « le verrou de la guerre ». Les pertes humaines sont lourdes des 2 côtés, le village est dévasté, le château et l’église partiellement détruits.

La ville de Rouen devient marraine de guerre aidant à la reconstruction et distribuant à chaque foyer un coq et une poule.

Deux monuments aux morts (Grivesnes et Ainval), des plaques commémoratives fixées sur le mur du château rendent hommage aux valeureux combattants des guerres 1914-1918 et 1940-1945.
Une stèle de la réconciliation Franco-Allemande a été érigée en 1970.
La guerre de 1870 a aussi laissé des traces car de nombreuses familles devant choisir entre l’Allemagne et la France sont venues travailler et s’établir à Grivesnes.

A côté du château s’élève la surprenante et atypique église de style Byzantin dont le dôme domine les environs. Le comte de la Myre, propriétaire de 7 fermes, fait édifier le château au 18ème siècle, et en 1820 décide de bâtir une église sur son domaine, avec ses propres deniers et en élabore les plans.
Détestant les cloches, il ne veut pas de clocher, le remplace par un dôme et la façade est un péristyle (2 colonnes existent encore) mais avec 2 tourelles comme les églises fortifiées de la Thiérache.
Les murs sont faits d’une double paroi avec un espace pour circuler ce qui lui permettait de surveiller ses ouailles ! Le mur du fond de l’église est orné d’une gloire identique à celle de la cathédrale d’Amiens et l’orgue actuel est celui de la Sorbonne.

Un pensionnat pour jeunes filles jouxtait l’église et les religieuses entretenaient l’édifice religieux. En 1862, le comte de Beaurepaire de Louvagny, héritier du domaine, fait don de l’église à la commune. Les habitants financent, par une souscription, un clocher qui fut bâti de 1872 à 1875.
La guerre n’épargnât pas l’église car sur la terrasse avait été installés des canons et devint donc la cible de l’ennemi.

En 1930, un architecte de Rouen entreprit la reconstruction avec des matériaux ne résistant malheureusement pas à l’usure du temps. Grâce à l’obstination du maire Claude DUBOIS, l’église est classée monument historique en 2005. Une première tranche de travaux, permettant de sauvegarder le dôme et la coupole, a été effectuée avant de programmer une 2ème pour la nef et une 3ème pour le clocher.

Pour le confort des Grivesnois, une agence postale communale est installée dans la mairie ce qui permet une grande amplitude d’ouverture, des commerçants ambulants ravitaillent les habitants.

Il fait bon vivre à Grivesnes au milieu des chants d’oiseaux, en humant l’odeur des blés fauchés et au son des cloches qui scandent les heures de la vie.

Anne-Marie PREVOST
Maire de Grivesnes

Grivonellum en 1164, Grivennia en 1211, Grivas au XIIIe siècle, Grivane en 1301, Grevesnes en 1753