En l’absence de tous documents originaux la construction du château de Grivesnes semble remonter au XVIIe siècle.
Le château était alors beaucoup plus important et comportait un corps de logis central, flanquée d’une tour carrée et de 2 ailes. il s’étendait ainsi jusqu’à la limite de la ferme.
L’aile située de ce côté disparait probablement au début du XIXe siècle. Quant à celle qui s’étendait dans la direction de l’église, elle est démolie vers 1939 sans avoir été réparée des dégâts subis au cours de la guerre.
1914-1918 : la partie centrale qui constitue le château actuel, paraît avoir été remaniée ou restaurée au XVIIIe siècle.
Le bâtiment pourrait avoir été construit sur les fondations d’un édifice plus ancien dont quelques vestiges sont visibles dans la cave. On y voit également une colonne en grés portant l’inscription 1744, profondément gravée ; Agnan de Goussencourt était seigneur de Grivesnes en cette année 1744.
En mars-avril 1918, le château et ses alentours ont été le théâtre de violents combats qui l’ont laissé fort endommagé. L’importance et l’âpreté de ces affrontements sont mentionnés dans l’histoire de la Première Guerre Mondiale.
La paix revenue, seul le corps du logis central a été complétement restauré. Quant à la tour carrée qui le flanque, elle a été laissée mutilée et fort disgracieuse.
Sous le château existent des caves d’où partaient vraisemblablement plusieurs souterrains. D’après la traditions et les dires des anciens, ces souterrains joindraient plusieurs châteaux des environs, en particulier ceux de Mailly-Raineval et de Folleville et sans doute aussi un endroit plus proche qui porte encore le nom de « au dessus du fort » (près de la rue verte).
Certains de ces souterrains sont certainement très profonds et probablement en partie écroulés. Personne n’en connait l’emplacement exacte.
Extrait des manuscrits de M. Maurice Masse
